Le métier d’historien à l’ère numérique – Table ronde de la SHMC, 12 mars 2011 [mise à jour]

D’après http://etc.usf.edu/clipart/1600/1627/clio_2.htm
Table ronde de la Société d’Histoire Moderne et Contemporaine

Samedi 12 mars 2011, 9h.-13h30 (avec pause café-croissants). ENS, salle Dussane, 45 rue d’Ulm, 75005 Paris.


Le métier d’historien à l’ère numérique : nouvelles pratiques, nouvelle épistémologie ?



En quoi les outils numériques changent-ils notre manière de travailler ? Il ne s’agit pas ici de revenir sur les rapports entre informatique et histoire, mais bien plutôt de s’interroger sur la manière dont cet outil nouveau qu’est l’ordinateur-portable-relié-à-internet a révolutionné le métier d’historien, depuis moins de vingt ans.
Bien souvent, le discours épistémologique sur l’histoire travaille à partir des notions d’objectivité et de critique historique, et s’interroge sur les rapports entre l’histoire et les autres sciences sociales ou humaines, les temporalités de l’histoire, ses acteurs, etc. Or ce discours ne dit rien d’une vaste palette de pratiques qui se sont immiscées dans le quotidien de la recherche en histoire comme dans les autres sciences humaines et sociales. Alors même que les équipements informatiques, les programmes publics ou privés de numérisation, ou l’utilisation des moteurs de recherche internet dans les salles de cours, s’imposent comme les grands enjeux de la réflexion publique sur l’enseignement et le recherche de demain, l’épistémologie historique discute fort peu de ce que des technologies informatiques, aussi universellement répandues qu’inégalement riches et performantes, ont fait aux manières les plus concrètes de travailler, de collecter l’information, de se l’approprier, de la communiquer ou la transmettre, mais aussi de construire et de représenter les résultats de la recherche. Elles ont aussi redéfini les catégories mêmes et les lieux qui structuraient le travail de l’historien(ne), tels que l’archive, la salle de cours, la revue, ou la bibliothèque.
Ces nouvelles pratiques nécessitent-elles de repenser les fondements épistémologiques la discipline historique? En quoi ces nouveaux instruments modifient-ils les formes de l’écriture de l’histoire et les conditions de production de la vérité scientifique?

Invités :
  • Jean-Luc Pinol (ENS Lyon) : « Construire une infrastructure des services numériques pour les SHS »
  • Pierre Mounier (CLEO/Revues.org) : « Les carnets de recherche en ligne, espace d’une conversation scientifique décentrée »
  • Yann Potin (Archives nationales) : « Institutions et pratiques d’archives face à l’ère de la numérisation : expériences et malentendus »
  • Bruno Latour (Sciences Po) : « Comment le numérique repose quelques questions classiques de l’historiographie ». 
  • Éric Brian (EHESS) : « Incidences du numérique sur la division du travail historique »
Contacts : 
Philippe Minard – philippe [point] minard *at* ens [point] fr
Nicolas Delalande – nicolas [point] delalande *at* yahoo [point] fr
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Émilien Ruiz
Historien, assistant professor à Sciences Po. < e-ruiz.com >

2 Comments

  1. Merci pour ce rappel utile.

    Nous nous en étions effectivement fait l’écho (voir ce billet : Faire de l’histoire à l’ère numérique https://boiteaoutils.info/wordpress/wordpress/2012/02/faire-de-lhistoire-lere-numerique.html) après avoir publié mon support de présentation à la table ronde (https://boiteaoutils.info/wordpress/wordpress/2011/03/les-transformations-du-metier.html)

    Je profite pour souligner que le numéro est désormais en libre accès sur Cairn.info : http://www.cairn.info/revue-d-histoire-moderne-et-contemporaine-2011-5.htm

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