ISIDORE : plateforme de recherche en sciences humaines et sociales

Information que je découvre tout juste sur le blog des URFIST et qui (suite au post sur les outils de recherche en ligne) mérite une attention particulière : le TGE ADONIS (très grand équipement du CRNS qui « a pour but de constituer un espace de navigation unique pour les principaux documents numériques multimédias en usage dans les sciences humaines et sociales ») lance la plateforme ISIDORE en version beta (test jusqu’en mars 2011).

De quoi s’agit-il ?

Intégration de Services, Interconnexion de DOnnées de la Recherche et de l’Enseignement. – « ISIDORE est une plateforme de recherche permettant l’accès aux données numériques des sciences humaines et sociales (…). S’appuyant sur les principes du web de données, elle permet également de construire des portails documentaires thématiques sur les disciplines des SHS. » (source). Elle permet ainsi « de trouver de l’information dans les données des sciences humaines et sociales. Isidore moissonne les notices, les métadonnées et le texte intégral issus de bases de données, d’actualités scientifiques et de sites web qui ont fait le choix d’utiliser des standards d’interopérabilité internationaux. » (source)

À ce jour, elle vous permet d’interroger 745 sources (bases de données, réservoirs documentaires, corpus, collections d’ouv
rages, de revues, d’images ou de données) organisées en 35 collections (qui correspondent aux éditeurs, bibliothèques ou institutions qui diffusent ces sources) qui vous donnent accès à plus de 900.000 ressources.
La plateforme vous permet ainsi d’interroger aussi bien des bases comme Persee ou CAIRN, que Gallica ou la bibliothèque numérique de l’université de Rennes 2, en passant par le CNAM ou la plateforme Culture Visuelle… toutes en même temps.
Comment ça marche ?

Vous pouvez faire une recherche ou naviguer via divers critères (siècles ; types de documents ; périodes historiques ; disciplines ; langues ; etc.). Une fois le résultat d’une recherche simple obtenu, vous pouvez affiner de façon considérable la recherche. Surtout, vous pouvez enregistrer un flux RSS sur votre recherche.

Voir, ci contre, l’exemple des premiers résultats pour une recherche simple sur « histoire de l’administration« .

1 an (et des poussières…) déjà !

La Boite à Outils des Historiens à soufflé sa première bougie le 30 octobre 2010! Le temps pour nous de dresser un très bref bilan…

Depuis le 30 octobre 2009 – date à laquelle nous nous lancions dans ce blog à la suite de la première édition de notre formation aux outils informatiques pour les historiens – nous avons publié 46 articles.
L’un d’entre eux présentait, par un wordle, ce que nous envisagions d’évoquer ici. En voici un nouveau, sur la base des textes des 46 articles en question (et de leurs commentaires) :


Si elle reste modeste, la fréquentation du site a largement dépassé nos espérances initiales. Nous avons reçus 3.557 visiteurs uniques, pour 5.485 visites et 9.372 pages vues, le tout venant de 64 pays (83% depuis 288 villes de France).

Bien entendu, il faut tenir compte des biais habituels de ce type de statistiques (ici obtenues à partir de google analytics) :

  • Plusieurs personnes peuvent utiliser une même machine, cela correspondra quand même à un visiteur unique.
  • Une seule personne peut visiter le site à partir de plusieurs machines (à la maison et au bureau par exemple) et cela donnera plusieurs visiteurs uniques…
  • Un visiteur peut tomber sur le site par hasard et ne rien lire : une visite sera quand même comptabilisée.

À prendre avec précautions donc…

44% des visites proviennent de sites référents (liens vers La Boite à Outils) ; 28% de moteurs de recherches (à 98% de google) ; 26% relèvent d’accès directs (via favoris, flux rss, etc.).

À ce titre, le référencement sur Zotero Francophone a généré une partie non négligeable des visites de ces derniers mois. D’ailleurs, après les 38% de la page d’accueil (i.e. le dernier post, quel qu’en soit le contenu), les pages les plus lues sont celles qui concernent Zotero (18% des pages vues) et plus particulièrement celles qui permettent d’accéder aux styles créés par Franziska.

Initiation à l’utilisation de Microsoft PowerPoint 2010

Toujours issu de notre formation aux outils informatiques pour les historiens, nous mettons ici à disposition le tutoriel de la journée de formation aux logiciels de présentation.

Si l’heure est à la critique de ce logiciel… en histoire (et plus généralement dans le monde universitaire) on ne saurait souscrire à l’idée selon laquelle PowerPoint rendrait stupide (en tous cas, pas forcément…)
Il peut s’avérer très utile pour illustrer un exposé en affichant des documents : qui nécessiteraient parfois des reproductions coûteuses (comme des images en couleur) ; que l’on ne souhaite pas voir diffusés (un graphique provisoire par exemple) ; ou tout simplement dont on sait qu’ils n’intéresseront pas l’auditoire une fois l’exposé terminé (le plan d’une intervention).
Une utilisation intelligente suppose simplement respecter quelques conseils de bonnes pratiques (voir notamment la présentation de Franziska ; voir les Five Ways to Not Suck at PowerPoint)
Il ne fait toutefois aucun doute que l’hégémonie du logiciel soit fortement contestable, mais ici encore les alternatives ne manquent pas. Il y a, bien entendu, la version OpenOffice (Impress) qui repose sur le même principe de fonctionnement que PowerPoint, mais ceux qui en ont marre des « slides » peuvent aller jeter un oeil à PREZI, le « Zooming presentation editor« .
Si vous connaissez d’autres outils de présentation, n’hésitez pas à nous en faire part en commentaires…

Initiation à l’utilisation de Microsoft Excel 2010

Suite de la mise en ligne de nos supports de la formation aux outils informatiques pour les historiens… après le traitement de texte, la formation du mercredi était consacrée au tableur.
Introduction à l’utilisation d’Excel 2010 – support de cours du 27 octobre 2010 :

Initiation à l’utilisation de Microsoft Word 2010

Lors de notre semaine de formation aux outils informatiques pour les historiens, une grande partie de la journée du mardi était consacrée à une initiation aux outils de traitement de texte. Le cours du matin consistait ainsi en une présentation des fonctionnalités de Word 2010 dont la maîtrise est nécessaire pour la rédaction d’un mémoire.
Introduction à l’utilisation de Word 2010 – support de cours du 26 octobre 2010

Le choix de MS Office appelle quelques explications.
Nous sommes totalement convaincus de la nécessité de choisir d’utiliser des logiciels libres chaque fois que c’est possible (et c’est souvent plus simple que ce que l’on croit). Toutefois, il nous a semblé indispensable de tenir compte du fait que si notre formation est d’abord destinée à fournir aux étudiants des connaissances immédiatement utiles pour leurs recherches, elle doit aussi offrir des instruments pour une éventuelle insertion professionnelle en dehors du monde universitaire.
De ce point de vue, et malgré de nombreuses migrations vers OOo dans des administrations et entreprises force est de constater que la maîtrise de la suite MS reste souvent considérée comme un pré-requis. Nous avons donc décidé de présenter les fonctionnalités de la dernière suite MS (2010) en cours magistral, tout en laissant le choix d’une application (guidée) sur OOo en atelier. Cette année comme la précédente, cette organisation a bien fonctionné.
La meilleure solution consiste probablement aujourd’hui à maîtriser les fonctionnalités de base des deux suites, de façon à pouvoir adapter son utilisation en fonction de ses propres besoins, de la demande de nos interlocuteurs et d’éventuels employeurs. C’est d’autant plus simple que l’auto-formation est très facile avec OOo, grâce aux très nombreux tutoriels disponibles (voir par exemple la documentation très fournie sur le site du projet francophone d’Open Office).

Recherche documentaire en ligne pour les sciences sociales

La semaine dernière, Franziska Heimburger, Lucas Morlot et moi avons été invités à présenter des outils de recherche documentaire en ligne aux étudiants de l’EHESS inscrits en FLE (formation animée par Marie Cerati, Anita Clemens Saboia et Éléonore Merza).
Après une présentation de l’environnement numérique de travail de l’EHESS par Lucas, l’intervention de Franziska était consacrée aux ressources numériques accessibles « en interne » via l’ENT (comme CAIRN et JSTOR par exemple) ; la mienne portait sur quelques exemples d’outils de recherche en ligne accessibles à tous. Nous mettons à disposition ici le support de cette dernière présentation :

Dernier jour (bis) : bases de données à toutes les échelles

Notre semaine intensive s’est achevée par une conférence sur les bases de données. Nous la voulions « à toutes les échelles », de façon à montrer les possibilités ouvertes par les bases collectives, tout en soulignant la faisabilité d’une « petite » base individuelle à l’échelle d’un Master.

Franziska Heimburger (qui n’est pas inconnue des lecteurs de ce blog…) a commencé par présenter une base de donnée construite avec Excel, dans le cadre de son Master (« Un trait d’union est nécessaire … » Les interprètes militaires français attachés aux troupes britanniques pendant la Première Guerre Mondiale).
Son intervention a, entre autres, permis de compléter le message que nous avions tenté de faire passer lors de la séance sur Excel : on peut décider d’étudier un sujet qui a priori n’a rien de quantitatif, les sources découvertes peuvent nous conduire à mobiliser des techniques quantitatives. Surtout, celles-ci n’ont rien d’inaccessible à un(e) étudiant(e) en master, même pour les plus allergiques aux maths. À ce titre, on ne saurait trop insister sur la nécessité pour tout étudiant(e) de lire l’ouvrage de Claire Lemercier & Claire Zalc dès le début du Master et, le cas échéant, de suivre leur atelier.

Pierre-Olivier Dittmar nous a ensuite présenté deux bases collectives du GAHOM (base Thema et base Images). Insistant sur le fait que celles-ci furent liées, dès le début, au projet intellectuel qui a présidé à la création du groupe d’anthropologie historique de l’occident médiéval par Jacques Le Goff en 1978 (notamment par l’ouverture à des sources négligées par l’histoire et l’histoire de l’art jusque-là, images et textes « populaires » par exemple), il nous a montré l’importance de ces bases comme élément fédérateur pour un réseau de chercheurs. Les bases du GAHOM sont ainsi révélatrices de l’importance de démarches collectives en sciences sociales. Ainsi, l’indexation des images sont, depuis quinze ans, le fruit d’une réflexion collective ayant lieu au GAHOM tous les mardi après midi.
C’est probablement l’un des principaux enseignements de l’ensemble des conférences de cette année : les instruments informatiques permettent aux historiens de multiplier les possibilités de traitement des sources, tant pour une démarche individuelle que pour les pratiques collectives.
La seconde leçon à retenir, c’est la double vertu de la maîtrise d’outils informatiques innovants : elle permet d’abord un renouvellement considérable de nos questionnements, source d’une progression de la connaissance historique ; elle ouvre aussi de nouvelles perspectives professionnelles – aspect non négligeable dans le contexte actuel du marché de l’emploi de la recherche en sciences humaines et sociales – par la création de nouveaux métiers (voir ici ou par exemple).
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Nous profitons de ce dernier compte rendu pour remercier tous les participants : conférenciers qui ont accepté de nous donner de leur temps pour partager leurs expériences et étudiants qui ont suivi cette semaine avec intérêt et motivation.
Merci à tou(te)s !

Dernier jour de la formation aux outils informatiques: bibliographie avec Zotero

Pour ce dernier jour de la semaine de formation aux outils informatiques, le cours du matin et l’atelier de l’après-midi étaient consacrés à la gestion de la bibliographie avec Zotero.
Les brochures mises à disposition pour démarrer, puis travailler avec Zotero sont disponibles ici:


Démarrer avec Zotero

Travailler avec Zotero:

Open publication – Free publishingMore zotero

N’hésitez pas à me contacter si vous souhaitez disposer des fichiers .pdf

Quatrième jour: Bien présenter & outils SIG en histoire

Pour ce quatrième jour de la formation aux outils informatiques, l’objectif principal était de former de jeunes chercheurs à faire des présentations convaincantes, en utilisant un logiciel de présentation quand cela ajoute à leur propos.
Le cours du matin comportait une introduction « Bien présenter » qui filait une métaphore un peu élaborée: au fond, une présentation ressemble beaucoup à une randonnée.

Il faut d’abord se poser des questions sur les gens avec lesquels on se met en route, il faut décider du parcours en fonction du temps disponible, il faut expliquer le programme de la randonnée aux participants, il faut mener le groupe avec conviction et préparer les passages difficiles pour ne perdre personne. Enfin, il faut indiquer les perspectives pour d’autres sorties possibles par la suite… Les amateurs reconnaîtront l’influence de Presentation Zen
Le cours a poursuivi sur la prise en main de Powerpoint, comme exemple d’un logiciel de présentation. Quelques exemples de présentations réalisés pour des colloques scientifiques ont permis d’identifier des points forts et faibles d’une utilisation concrète.
Après un atelier plutôt ludique où les étudiants réalisaient des présentations sous powerpoint/oo impress sur les sujets de leur choix, nous nous sommes retrouvées pour la quatrième conférence de l’après-midi.
Claire-Charlotte Butez (LARHRA) était venu de Lyon pour donner à la fois une introduction à l’usage des SIG en histoire et une présentation des projets en cours dans son laboratoire – notamment SyMoGIH (Système modulaire de gestion de l’information historique). C’était l’occasion pour les étudiants de réfléchir aux informations géographiques contenues dans leurs sources et aux méthodes possibles pour les exploiter.

Formation aux outils informatiques pour historien(ne)s – 2e et 3e jours

Après la recherche documentaire sous toutes ses formes, nous sommes passés à deux outils fondamentaux mais parfois mal maîtrisés : les traitement de texte et tableur (cours sur Office 2010 ; ateliers au choix sur OpenOffice ou MS depuis version 2003).

Le cours de mardi a d’abord été l’occasion d’évoquer les différentes étapes du processus d’écriture et les divers outils et astuces pour prendre des notes, organiser ses idées, etc.

La suite du cours était consacrée à une présentation des fonctionnalités de base d’un traitement de texte. Il s’agissait notamment de montrer l’intérêt de savoir utiliser les styles, créer des tables des matières, index, etc. pour ne pas avoir à l’apprendre au moment de rendre le mémoire (facteur classique de stress inutile pour les étudiants en Master… mais aussi pour les doctorants).

La journée de mercredi a d’abord été l’occasion de convaincre notre public de la nécessité de maîtriser les fonctionnalités de base d’un tableur : si le quantitatif n’est plus à la mode depuis « quelques » années… les possibilités sont telles aujourd’hui que le plus « quantitativophobes » des historiens se doit de connaître (au moins l’existence) de quelques techniques très utiles.

Cours et ateliers ont permis de rappeler quelques règles pour la saisie d’une source dans un tableur et de présenter les outils de mise en forme de tableaux, de calculs simples et de réalisation de graphiques.

Lors de la conférence de mardi Nicole Dufournaud, FrançoisXavier Petit, Valérie Gratsac-Legendre nous ont présenté le projet Marillac d’éditions critiques des Mémoires sur le vie de Messire Michel de Marillac garde des sceaux par Messire Nicolas Lefèvre de Lezeau, à partir des manuscrits conservés à la BnF, aux Archives nationales et à la Bibliothèque Ste-Geneviève.
À l’occasion de cette conférence qui portait à la fois sur les enjeux historiques et épistémologiques d’une telle recherche, et sur le langage utilisé pour l’encodage en cours de ces manuscrit (la TEI), les intervenants nous on permis de saisir les possibilités offertes par la recherche collective en sciences sociales.

Mercredi, François Briatte nous a présenté de façon très convaincante l’intérêt (la nécessité?) de pratiquer les blogs (les lire, les écrire, souvent les deux) en sciences sociales… rappelons que c’était déjà quasiment pendant son intervention (avec Joël Gombin) de l’an dernier que nous avions décidé de créer La Boite à Outils.

La vitalité du blogging en sociologie, sciences politiques et en économie contraste fortement avec le peu de blogs tenus par des historiens… mais tout n’est pas perdu ! En témoigne l’exemple de Martine Sonnet, qui nous a fait partager son expérience à travers l’exemple du carnet qu’elle tient elle aussi sur la plateforme Hypothèse : Femmes au travail, questions de genre, XVe-XXe siècle. Nous vous recommandons par ailleurs la lecture de son blog personnel.


Ajout 29/10/2010: Commentaire sur la séance : blog hypothèses « Femmes au travail »