Former à l’utilisation des outils informatiques – vers un socle commun ? Notre contribution au #dhiha5

Foundation going down on new Wiesbaden housing community
Un socle commun ?

En ce moment un foisonnement de réflexions autour des outils informatiques se fait sentir, lancé par l’appel à publications repérable par le hash-tag #dhiha5 . Il s’agit d’un colloque qui aura lieu les 10 et 11 juin à l’Institut Historique Allemand, Paris – vous trouverez de plus amples informations en ligne sur le carnet dédié. Vous y trouverez notamment des renvois vers le très grand nombre de billets déjà publiés sur différents carnets, en français et en allemand.Continue reading →

Acclimater les apprentis chercheurs au numérique ? Un petit retour d’expériences à l’EHESS

À l’occasion du colloque #dhiha5 (auquel ma rédaction de thèse m’empêche malheureusement de contribuer comme je le souhaiterais), Franziska publie aujourd’hui un billet concernant les questions de formation vues depuis La boîte à outils des historiens.
Comme il y est question des formations que nous avons dispensées à l’EHESS entre 2009 et 2012, je saisis l’occasion pour relayer ici un bilan des enseignements assurés (seul ou avec Franziska) au cours de l’année 2011-2012 (avec quelques retours sur la période 2009-2011).

Appel à contributions pour le prochain numéro de la revue Histoire et Informatique

Je relaie ici un appel à contributions diffusé par Enrico Natale (@infoclio) sur la liste DH qui devrait intéresser nos lectrices et nos lecteurs

[Edit. : voir aussi http://www.infoclio.ch/fr/node/33027]

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 (Dé)montrer l’histoire. La visualisation de données entre théorie et pratique
L’association Histoire et Informatique consacrera le prochain numéro de sa revue, publiée chez l’éditeur Chronos, à la question de la visualisation de données. Nous invitons les personnes intéressées à soumettre leur proposition sous la forme d’un abstract de max. 400 mots accompagné d’une brève notice biographique par courriel à l’adresse: info  [at] ahc-ch [dot] ch, d’ici au 30 mai 2013.

Argumentaire: 
La visualisation de données dans les sciences humaines, après un premier essor dans les années 1960 dans le courant de l’histoire quantitative, puis son rejet dans les années 1970, connaît un renouveau certain ces dernières années. Tandis qu’une place est toujours réservée aux graphiques classiques et statiques, de nouvelles manières de présenter les données sont de plus en plus souvent explorées, telles que les visualisations de réseaux, la cartographie, des visualisations lexicométriques (notamment Google Ngrams), ou même des graphiques dynamiques et multimédia, pour ne donner que quelques exemples. Différents facteurs accélèrent ces développements. Des logiciels de visualisation faciles d’utilisation, associés à une augmentation de la puissance de calcul des ordinateurs, ont mis à la disposition de presque tout chercheur des méthodes quantitatives et des outils de visualisation jusque-là très complexes. Des données standardisées et libres de droits sont de plus en plus disponibles. Enfin, un ensemble croissant de matériaux, notamment des sources historiques, est numérisé et peut être traité par des méthodes automatiques.
Cependant, les avancées sont restées timides concernant la manière dont ces nouvelles formes de visualisation peuvent être utilisées dans la recherche historiques et leurs conséquences méthodologiques. Dans l’utilisation de ces nouvelles représentations, les chercheurs sont confrontés à différentes difficultés. Quelles sont les données qui peuvent être représentées ? Quels sont les avantages et les inconvénients des différentes séries de données et outils disponibles ? Quelles sources les historiens et historiennes doivent-ils utiliser pour créer leurs propres séries de données ? Quelles sont les meilleures pratiques pour extraire, préparer et présenter des données quantitatives et leur visualisation ?
Au-delà de ces importantes réflexions méthodologiques, les historiens font face à des questions plus larges concernant la signification de ces outils. Ces visualisations ne sont-elles uniquement un moyen d’illustrer le récit textuel classique, de le rendre plus attractif ? Ou constituent-elles une forme nouvelle de narration historique ? Quelle est la relation entre la visualisation de données et le texte qui l’accompagne ? Quelle est la plus-value scientifique de présenter des données visuellement ? Qu’est-ce que chercheurs et chercheuses peuvent ainsi révéler qu’on ne peut montrer autrement ? En quoi le renouveau de ces pratiques affecte-t-il la discipline historique plus généralement ?
Enfin, les discussions autour de la visualisation des données omettent parfois leur propre dimension historique. Certaines formes de présentation des données, telles que les cartes ou les frises chronologiques, existent bien sûr depuis des siècles. D’autres peuvent être retracées au moins jusque dans l’Europe de l’époque moderne. Comment et pourquoi ces différentes formes graphiques sont-elles apparues et ont-elles évolué ? Quel rôle ont-elles joué pour la connaissance et les sciences ? Y a-t-il des leçons à tirer de cette histoire ?
L’association Histoire et Informatique consacrera le prochain numéro de sa revue, publiée chez Chronos, à ces questions. Le comité de l’association aimerait par conséquent recevoir des propositions d’articles sur les thèmes suivants :
Recherches historiques utilisant des techniques de visualisation, par exemple :
• Cartographie (y compris, mais non seulement, les Geographical Information System)
• Analyse de réseaux et visualisation
• Analyse linguistique, lexicométrie
• Visualisations statistiques (graphiques de courbes, nuages de points, etc)
Réflexions méthodologiques sur la visualisation de données :
• Production et préparation des données
• Choix des méthodes statistiques (notamment des algorithmes)
• Choix des outils, problèmes de création des visualisations
• Présentation des données et de leur visualisation
Réflexions théoriques sur la signification de la visualisation de données :
• Avantages et inconvénients pour la recherche historique
• Influence sur les questions et problématiques guidant la recherche
• Conséquences pour la narration historique
Histoire des représentations visuelles :
• Évolution historique des différentes formes de visualisation (cartes, frises chronologiques, courbes, nuages de points, réseaux, etc)
• Histoire des techniques informatiques de visualisation
• Liens entre techniques de visualisation et histoire des sciences
Nous invitons les personnes intéressées à soumettre leur proposition sous la forme d’un abstract de max. 400 mots accompagné d’une brève notice biographique par courriel à l’adresse: info@ahc-ch.ch, d’ici au 30 mai 2013.
Comité de rédaction:
Nicolas Chachereau (UNIL) <nicolas.chachereau@unil.ch>, Enrico Natale (infoclio.ch) <enrico.natale@infoclio.ch>, Christiane Sibille (dodis.ch) <christiane.sibille@dodis.ch>, Patrick Kammerer (UZH) <pka@fsw.uzh.ch>, Manuel Hiestand (UZH) <hiestand@fsw.uzh.ch>.

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J’en profite au passage pour vous signaler que les n°1 à 15 de la revue ont été numérisés et sont en libre accès :

Les archives de l’American Jewish Joint Distribution Committee en un clic !

Par Laure Fourtage 
[Ceci est un « guest post » de Laure Fourtage. Doctorante en histoire contemporaine à Paris I, elle prépare une thèse sur les survivants juifs des camps en France après-guerre. Elle a publié « Accueillir les déportés juifs en France (novembre 1943-novembre 1945) » in C. Zytnicki (dir.), Terre d’exil, terre d’asile, Migrations juives en France aux xixe et xxe siècles (éd. de l’éclat, 2010) et « Les organisations juives d’aide sociale et l’insertion professionnelle dans l’immédiat après-guerre« , Archives Juives, n°45, 2012, pp. 10-26. En parallèle, elle est responsable du service des archives d’ORT-France et guide-accompagnatrice pour le Mémorial de la Shoah. Voir sa page personnelle pour plus d’informations] 

Très tôt dans ma recherche doctorale, le rôle fondamental de l’American Jewish Joint Distribution Committee (Joint), révélé à travers les archives d’autres institutions et les travaux consacrés à cette organisation, m’est apparu. Au moment où l’opportunité s’offre à moi de pouvoir – enfin – consulter les fonds de cette organisation juive internationale de secours, répartis à New-York et Jérusalem, l’archiviste du centre américain, Misha Mitsel, me signale que pour la période qui m’intéresse, les archives sont aujourd’hui consultables en ligne sur leur site internet, et même téléchargeables !


Cette information me plonge alors dans une certaine perplexité… si tout est en ligne, cela signifie que je n’ai plus besoin d’aller sur place. Depuis toutes ces années, un rêve, alimenté par les évocations de mes collègues et ami(e)s qui en revenaient, s’était niché dans un coin de ma tête. Ah, Laura, Constance, Julia, et Martin, je vous enviais, vous aviez vu du pays et des archives ! Vous aviez traversé des frontières et des mers à la recherche de petites pépites pour votre thèse ! 

Déterminée à ne pas renoncer à mon rêve, je me dis alors que le fonds en ligne doit certainement être incomplet, impression laissée aussi par le fait que je n’avais pas obtenu de résultats concluants après une première recherche dans la base de données. Mais en fait, il n’en est rien. Après avoir pris le temps de lire les instructions sur l’utilisation du mode de recherche en ligne – une vidéo-tutoriel et un guide d’usage vous donneront toutes les explications nécessaires – et quelques essais, je dois me rendre à l’évidence : tout y est et en plus, l’outil est très bien fait !

– How To Search the JDC Archives Text Collections –

(Sur la page des archives, vous trouverez aussi un tutoriel sur la base de données de photos)

Une chose est sûre : il va faire des heureux. Neuf collections, représentant des dizaines de milliers de documents (900.000 pages) sont déjà disponibles sur leur site internet, auxquelles s’ajoutent une base de 55.000 photos numérisées et un index de 500.000 noms. Le tout couvre une large période de l’histoire du Joint : 1914-1977. 


Aperçu des thématiques abordées


Sa longue expérience en matière d’assistance, son rayonnement international (plus de 90 pays) et ses multiples interactions avec des organismes publics et privés, font de cette organisation un acteur incontournable pour tout chercheur qui s’intéresse non seulement à l’histoire juive contemporaine mais aussi plus largement à des questions sociales, d’aide humanitaire, de gestion de population en danger ou en difficulté dans le monde entier.

On ne peut donc que se réjouir de ce projet de numérisation et de mise en ligne progressive de leurs archives qui représente un gain de temps et une économie d’argent très appréciables pour le chercheur.

Et puis de toute façon, il y a bien d’autres archives à voir là-bas…

Récapitulatif des liens : accéder aux tutoriels vidéos et formulaires de recherche ; aux outils de recherche avancée ; naviguer dans les collections. Page d’accueil du site du Joint; page d’accueil des archives du Joint ; informations pour les chercheurs.

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Ce qui est nouveau dans Zotero 4.0

Un billet très bref pour vous signaler que Zotero 4.0 est sorti cette semaine (vos installations devraient vous proposer la mise à jour). Vous trouverez plusieurs améliorations attendues depuis longtemps et qui facilitent grandement la vie :

Couleurs de tags :

Depuis fort longtemps les utilisateurs de Zotero réclamaient sur les forums de Zotero et sur les réseaux sociaux une possibilité de distinguer visuellement certaines références – celles qui sont importantes pour l’utilisateur, ou celles qui sont à lire, par exemple. Comme les développeurs de Zotero font un travail très conscientieux et qu’ils testent longtemps une nouvelle fonctionnalité avant de la lancer pour tout le monde, il a fallu attendre cette version 4.0 pour voir émerger cette possibilité. Le choix retenu a été de coupler des indicateurs de couleur à des tags ou mots-cléfs que l’utilisateur définit lui-même.Continue reading →

Quand les étudiants se mettent au carnet de recherche – Découvrez les « Histoires de Têtes »

Depuis quelques années, j’aime avoir pour un enseignement donné un projet annuel qui nous motive au cours de l’année – les étudiants autant que moi. Une année c’était une traduction collaborative avec mes étudiants en historiographie allemande, une année c’était une observation et analyse des interventions dans les journaux des historiens. Pour mon groupe de M1 à l’EHESS en méthodologie de la recherche de 2012-2013 j’ai voulu tester autre chose : la tenue d’un carnet de recherche avec l’ensemble du groupe, autour d’une question commune. Après discussion, nous avons abouti à un object commun, décrit ainsi sur le carnet « Histoires de têtes » :


Ce carnet est le lieu de réflexion commun d’un groupe d’étudiants en master recherche histoire à l’EHESS qui, au cours d’un séminaire de méthodologie de la recherche en histoire, réfléchissent à la représentation des historiens professionnels. En partant de la collections des « Têtes » aux PUF, mais en englobant des supports aussi divers que les bonus de DVD et les profils de réseaux sociaux, nous nous demandons « A quoi ressemble un historien ? ».


La rédaction des billets se fait par binôme et les textes sont ensuite discuté en séminaire avant d’être mis en ligne et vous pourrez découvrir un nouveau texte toutes les semaines. Pour l’instant vous pourrez lire Leslie Primack sur les doctorants en histoire aux États-Unis, vus à travers les photos sur les sites web de départements ainsi que Meghann Dehais et Sara Wlodarczyk sur les caricatures d’historiens à travers les ages. La semaine prochaine vous pourrez découvrir une réflexion sur les la fameuse collection des Premiers Cycles des PUF…

Écrire tout simplement – Introduction à Markdown

Introduction

KeyboardEn tant que (apprenti-) chercheurs en SHS nous passons finalement une bonne partie de notre temps à taper à l’ordinateur :

  • notes de lecture, de séminaire, de cours
  • brouillons, réflexions diverses
  • mails, billets de blog
  • travaux de validation, comptes rendus, mémoires et thèses.

Quand je regarde autour de moi, que ce soit en séminaire ou en bibliothèque, je constate l’omniprésence du traitement de texte – Microsoft Word ou ses équivalents libres. Rares sont ceux qui prennent des notes dans des logiciels dédiés comme Evernote/Onenote etc., un peu plus fréquent déjà ceux qui consignent au moins leurs notes de lecture dans un logiciel de gestion bibliographique comme Zotero.
Une pratique dont les adeptes sont relativement rares en SHS, alors qu’elle est répandue dans les domaines plus techniques et souvent commentés sur des sites de productivité, c’est le texte brut, sans formatage qui suffit en fait pour beaucoup de besoins où le traitement de texte est de trop. Le texte brut a de très sérieux avantages sur le fichier de traitement de texte, en commençant par le risque bien moindre de corruption du fichier, en passant par la légèreté des fichiers obtenus, la pérennité du format et les possibilités d’accès et de modifications sur toutes plateformes, y compris téléphones portables. Mais quand on voudrait faire un minimum de mise en forme, passer quelques mots en italiques et indiquer des titres et sous-titres on atteint vite la limite du texte brut.
Il existe une solution intermédiaire qui permet un minimum de mise en forme, tout en gardant la simplicité et la facilité d’accès d’un fichier en texte brut. La syntaxe Markdown vaut à mon avis la peine d’être découvert et intégré dans vos procédés de travail.

Principes du markdown

Code html de ce billet

Les origines du markdown sont vite expliquées – l’idée était de créer un mode d’écriture pour le web qui évite d’avoir à insérer dès la première rédaction de véritables balises html.

L’objectif était donc un balisage minimal qui ne gène pas à la lecture du texte brut, mais qui peut facilement être converti en html pour le web, ainsi que dans des formats de traitement de texte pour d’autres usages. Voici ce que cela donne pour le début de ce billet :

L’export en html a permis le rendu que vous voyez en tant que billet de blog – et il est également possible de faire des conversions vers des formats .odt, .doc ou .pdf :

Vous comprenez donc aisément que le fichier de départ en texte brut avec son balisage très léger sert de point de départ souple à différents usages.
Après avoir découvert le markdown pour la rédaction de billets de blog dans le train hors connexion internet, je l’utilise de plus en plus pour toute une gamme de textes, surtout les notes diverses, débuts de textes communs avec collègues, notes pour mes enseignements etc.

Principaux éléments de syntaxe de formatage

En pratique, comment s’y prendre ? Il faut d’abord découvrir et retenir les éléments essentiels de balisage :

  • pour les titres et sous-titres, il suffit de commencer la ligne avec un nombre décroissant de croisillons :

# Titre
## Sous-titre
### Intitulé de paragraphe

    • pour les listes on peut choisir entre les puces qui s’obtiennent avec un + ou un – en début de ligne et les énumérations qui sont indiqués par un numéro en début de ligne

    + premier élément de la liste
    + deuxième élément

    1. premier élément numéroté
    2. deuxième élément numéroté

    • à l’intérieur du texte un mot entouré d’asterisques simples ou de undescores apparaîtra en italiques alors qu’un mot entouré de deux astérisques ou de deux underscores apparaître en gras.

    *en italiques* _en italiques_

    **en gras** __en gras__

    pour une citation, la convention est empruntée au mail :

    > Ceci est une citation

    Des conventions existent pour les liens autant internes qu’externes, pour l’intégration d’images etc., mais avec les quelques éléments ci-dessus on peut déjà couvrir la vaste majorité des besoins.

    Quelques conseils – logiciels et documentation

    La simplicité de la syntaxe markdown fait qu’elle peut s’écrire dans n’importe quel éditeur. Il existe cependant des outils spécialisés qui intègrent une interface de réaction en balisage markdown et des possibilités d’export en différents formats :

    • sous Ubuntu j’utilise la plupart du temps ReText qui est doté d’une fonction de prévisualisation continue qui peut avoir son utilité
    • sous mac, j’utilise souvent Byword, logiciel payant mais très esthétique, permettant une rédaction très agréable. Une solution gratuite existe avec Mou.
    • sous Windows, j’aime bien WriteMonkey

    Pour ceux qui voudraient d’abord s’essayer au balisage de markdown, il existe un grand nombre de sites web proposant des interfaces de rédaction et de visionnage du résultat en html comme le Dingus (voir ci-dessous) ou Pencil :

    Pour finir, les liens vers quelques éléments de documentation pour aller plus loin :

    Trouver des thèses et mémoires soutenus partout en Europe

    On nous signale l’ouverture d’un nouveau portail de recherche qui permet d’interroger les fonds de thèses et mémoires soutenues dans 570 universités et 27 pays. Cette initiative louable agrège un grand nombre de différentes bases insitutionnelles (voir la liste) et nous paraît un excellent moyen de faire connaître la jeune recherche en Europe plus largement.
    Dirigée par un consortium de bibliothèques européennes et hébergé à University College London, ce projet et voué à croître et promet de devenir un outil précieux à toute étape d’un travail de recherche.

    Au niveau de l’interface on constate un masque de recherche assez classique, mais également des possibilités d’abonnement aux flux RSS de nouveaux ajouts. Il ne me reste plus qu’à vérifier s’il n’y a pas moyen de rendre les résultats affichés compatibles avec Zotero (actuellement la capture en un seul clic n’est pas possible).

    Info via Klaus Graf/Archivalia

    Faire une recherche avancée dans un ou plusieurs documents PDF

    Celles et ceux des lecteurs qui auraient suivi l’un de mes cours le savent, je suis une sorte de maniac de l’encouragement à l’usage des outils de recherche avancée quelle que soit la ressource dont il est question…
    L’objet de ce bref billet est de vous montrer tout le temps que vous gagnerez à appliquer ce précepte avec les documents PDF numérisés en plein texte. 
    En effet, le logiciel de lecture de documents pdf d’adobe (Acrobat Reader) permet de faire une recherche avancée dont les résultats sont présentés de façon très utile.

    Lorsque vous êtes dans un document, tapez « Ctrl+F » au clavier afin de faire apparaître le petit module de recherche (ici en haut à droite) :
    Celui-ci est déjà très utile, mais il est possible d’aller un peu plus loin en cliquant sur la petite flèche qui pointe vers le bas :
    En choisissant « Ouvrir la recherche avancée de Reader » (ce que vous pouvez faire en tapant directement au clavier « Maj+Ctrl+F) vous ouvez une nouvelle fenêtre, indépendante de votre document PDF en cours de lecture :
    Je ne détaille pas les différentes possibilités de recherche, elles sont assez explicites ici, pour passer directement à l’affichage des résultats. En effet, les résultats s’affichent dans la fenêtre de recherche avancée, et vous permet de situer le résultat de votre recherche dans le contexte de sa phrase ce qui, le plus souvent vous évitera d’aller lire un paragraphe qui ne correspondra pas forcément à ce qui vous intéresse vraiment :
    Dans l’exemple qui précède, j’ai effectué la recherche dans le document actif. Mais si vous le souhaitez, et c’est là que l’intérêt de l’outil prend tout son sens, vous pouvez lancer la recherche sur un dossier complet où vous aurez préalablement réuni votre documentation.
    La présentation des résultats vous permet d’identifier les fichiers où les termes recherchés ont été trouvés, ici encore dans leur contexte. Un simple clic sur l’un des résultats ouvre le fichier en question à la page de l’occurrence :
    Comme vous pouvez le constater dans les exemples choisis ici, cela fonctionne très bien avec les JO numérisés dont je vous parlais dans le billet précédent – et cela malgré une OCRisation qui n’est pas exempte d’erreurs pour les années 1945-1958 (oubliez notamment le copier-coller de citations, vous irez plus vite en retapant les extraits qui vous intéressent).
    J’imagine que les lecteurs libres de PDF permettent le même type d’opérations… N’hésitez donc pas à explorer les fonctions de recherche avancée de vos logiciels préférés – et à les mentionner en commentaires.

    Accéder aux numérisations du Journal officiel de la République française, de 1871 à nos jours

    Le processus de numérisation complète du Journal officiel a été annoncé depuis longtemps déjà. Il est effectivement en cours et cette politique – mise en œuvre notamment dans le cadre d’un partenariat entre l’assemblée nationale et la BnF (voir ici) – commence à porter ses fruits.
    Croyez en quelqu’un qui a dû se débrouiller avec les microfilms ou les microfiches de la BnF pendant les premières années de sa thèse, c’est quelque chose qui va considérablement changer certaines pratiques de recherches (on retrouve ici les nouvelles pratiques documentaires que Franziska et moi identifions dans cet article – voir aussi en libre accès et en anglais)
    Il n’est toutefois pas toujours facile de se repérer dans les méandre du JO sur le web. Je vous propose donc, par ce billet, une petite visite guidée.

    JO : Lois, Décrets et Débats parlementaires

    Petit rappel rapide avant de partir explorer les JO en ligne. Voici la définition que donne Wikipedia du JO :

    Le Journal officiel de la République française, en abrégé JORF ou simplement JO, est le quotidien officiel édité par l’État français, dans lequel sont consignés tous les évènements législatifs (lois, décrets), réglementaires (arrêtés), déclarations officielles et publications légales. Il est sous-titré Lois & décrets. [lire la suite de la fiche sur Wikipédia]

    Au JO. Lois et décrets, s’ajoute les JO Débats parlementaires, qui consiste en des comptes rendus in extenso des débats tenus à l’assemblée nationale-chambre des députés ou au sénat-conseil de la République. Les indications proposées dans la suite de ce billet concernent donc ces deux types de publications.

    Les JO de la IIIe République sur Gallica

    La numérisation des JO des années 1871-1939 est déjà bien avancée bien qu’incomplète (les images-liens qui suivent vous permettent de vous en rendre compte : en vert les années numérisée, en gris, celles qui ne sont pas encore accessibles). Les documents, de très bonne qualité, sont accessibles en mode image et en mode texte (ce qui permet des recherches par mots clés – attention, toutefois, aux éventuelles erreurs de reconnaissance de caractère…).
    • Journal officiel. Lois et décrets, 1871-1939
    • Journal officiel. Débats parlementaires, Chambre des députés, 1881-1939 (+1981)
    • Journal officiel de la République française. Débats parlementaires. Sénat, 1884-1939

    Les JO des IVe et Ve République

    Les numérisations des JO des années 1946-1958 (voire dès 1945) est très avancée. La consultation en est un peu plus dispersée, il faut aller, soit sur un site spécifique pour l’assemblée nationale, soit sur une section particulière du site du sénat, pour les débats. Le JO. Lois et décrets est relativement facile à consulter, à partir de 1947, sur le site de Légifrance. Dans tous les cas, la qualité des documents, souvent numérisés en mode texte, n’est pas très élevée – surtout comparée à celle de Gallica – mais ils restent tout à fait exploitables.
    • Journal officiel. Lois et décrets, 1947- …

     

    Legifrance vous permet de consulter le JO de 1947 jusqu’à nos jours. Pour les années précédentes, vous pouvez, via le module de recherche, identifier la page du JO d’un texte que vous recherchez, mais les numérisations ne remonte pas plus loin que 1947.
    Je vous conseille vivement d’utiliser le moteur de recherche « experte » beaucoup plus utile et parfois difficile à retrouver sur le site…

     

     

    Vous pouvez aussi utiliser un autre moteur, assez utile si vous connaissez déjà la page du JO qui vous intéresse, celui de la base Lexeek :



    • Journal officiel, Débats parlementaires, Assemblée nationale, 1945-1958

     

     

    Un site dédié de l’assemblée nationale vous permet de consulter – et de faire des recherches plein texte – les débats des assemblées constituantes et de l’assemblée nationale de la IVe République :

     

     

    • Journal officiel, Débats parlementaires, Assemblée nationale, depuis 1958

     

    Sur le site des archives de l’Assemblée nationale (colonne de gauche), vous pouvez accéder aux comptes rendus des débats et aux questions depuis 1958
     

     

    • Journal officiel, Débats parlementaires, Conseil de la République, 1946-1958

     

    • Journal officiel, Débats parlementaires, Sénat, 1958-1996

     

    Vous prendrez bien un peu de « sycomore » pour la route…

    La base « sycomore » vous permet de retrouver les députés français depuis 1789 via divers critères de recherche… Outil très utile ici encore, les résultats comprennent une biographie assez complète ainsi que la liste des mandats du député et ses rattachements successifs (groupes et partis).
     
    Pour les sénateurs, vous trouverez une interface de recherche pour chaque République (IIIe ; IVe ; et Ve). Voici l’exemple de la base concernant les sénateurs de la IIIe République :
     
    En cas de besoin, vous pourrez compléter tout cela avec :
    •  Adolphe Robert, Edgar Bourloton et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français depuis le 1er mai 1789 jusqu’au 1er mai 1889, Paris, Bourloton, 1889-1891. [Consulter sur Gallica]
     

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    En espérant que tout cela vous sera utile, il ne me reste plus qu’à vous souhaiter une bonne exploration et à retourner à l’écriture de ma thèse… 😉