Recherches documentaires en ligne pour les sciences sociales (nouveau tutoriel)

La mise en place de la formation « De la recherche en ligne à Zotero » évoquée dans le précédent billet, ainsi que l’organisation d’une présentation, cet après midi, de quelques outils de recherche et des ressources accessibles via l’environnement numérique de travail de l’EHESS ont été l’occasion de mettre à jour le tutoriel élaboré en novembre 2010.
En voici le contenu  :

  • Généralités (De Google à Google Scholar)
  • Catalogues (Méta-catalogues et catalogues « locaux » ; Catalogue de thèses)
  • Ressources en ligne : (Bibliothèques numériques & archives ouvertes ; Ressources documentaires de l’EHESS ; L’Environnement numérique de travail de l’EHESS)
  • Veille documentaire (principes généraux : Alertes e-mail ;Utilisation des flux RSS)

Écrire et mettre en forme son mémoire avec Zotero & LibreOffice ou Word 2010

Cette année a été l’occasion de développer un peu les formations aux outils informatiques et aux ressources numériques à l’EHESS.

Outre les « outils informatiques pour les historiens« , bien connus des lecteurs de ce blog, j’ai pu mettre sur pied deux nouvelles formations intensives. L’objectif est de permettre aux étudiants du Master en sciences sociales d’apprendre à :

  • utiliser un traitement de texte pour écrire et mettre en forme un mémoire.

    La première formation a eu lieu en novembre et décembre 2011, facultative, elle a attiré 37 participants (pour 65 inscrits) ; la seconde est en cours, les deux prochaines (et dernières) sessions auront lieu les 05 et 11 avril 2012. Plus de 70 étudiants s’y sont inscrits, mais le nombre de participants ne devrait pas dépasser celui de la première (le beau temps n’y est probablement pas pour rien…).
    Cette seconde formation a été l’occasion de dépoussiérer un peu le tutoriel d’introduction à Word 2010 en y incluant les fonctionnalités de Zotero liées aux traitement de texte ; et surtout d’en créer un nouveau consacré à l’utilisation de LibreOffice 3. Voici ces deux nouveau tutoriels :

    • LibreOffice 3 & Zotero 3

    • Word 2010 & Zotero 3

    Je terminerai ce billet en revenant sur une question qui nous a amené de très nombreux lecteurs ces derniers mois, suite à la publication d’un billet intitulé « LibreOffice vs OpenOffice : que choisir ? ». Cela ne fait désormais plus aucun doute, utilisateurs et utilisatrices d’OpenOffice : passez à LibreOffice !

    Pourquoi ? La réponse tient en trois syllabes : Zo-te-ro.

    En effet, à chaque formation donnée cette année, les étudiants utilisant OpenOffice (que ce soit avec Mac ou PC) ont rencontré des difficultés d’utilisation de Zotero avec leur traitement de texte : difficultés qui s’évaporent au passage à LibreOffice…

    Faire de l’histoire à l’ère numérique

    Le supplément 2011 de la Revue d’histoire moderne & contemporaine vient de paraître (la version numérique n’est pas encore disponible sur Cairn.info, mais j’imagine qu’elle ne devrait plus tarder).
    Vous pourrez, notamment, y lire un article que Franziska et moi avons écrit suite à la table ronde de la Société d’histoire moderne et contemporaine de mars 2011 (voir l’annonce du programme par ici ; et le support de ma présentation, par là) : « Faire de l’histoire à l’ère numérique : retours d’expériences ».
    Outre cette petite minute d’auto-promotion, je vous encourage vivement à lire ce dossier qui apporte une nouvelle contribution au réflexions actuelles sur les transformations du métier d’historien à l’heure du numérique (voir, notamment, Jean-Philippe Genet & Andrea Zorzi (dir.), Les historiens et l’informatique : un métier à réinventer, Rome, Ecole française de Rome, 2011 ; ainsi que le numéro de la revue colombienne Historia Critica, intitulé « Historia digitale« , paru lui aussi en 2011 ; en attendant le prochain numéro de Diacronie. Studi di storia contemporanea, consacré à la Digital History).
    Nicolas Delalande, Julien Vincent (dir.), « Le métier d’historien à l’ère numérique : nouveaux outils, nouvelle épistémologie ? », Revue d’histoire moderne et contemporaine, n°58-4 bis, supplément 2011 [Bulletin de la Société d’histoire moderne et contemporaine].
    • Sommaire du dossier : 

    Introduction
    Nicolas DELALANDE et Julien VINCENT, « Portrait de l’historien-ne en cyborg »
    La science historique à l’épreuve du numérique
    Philippe RYGIEL, « L’enquête historique à l’ère numérique »
    Éric BRIAN, « L’horizon nouveau de l’historiographie expérimentale »
    Les nouvelles pratiques de l’atelier numérique
    Yann POTIN, « Institutions et pratiques d’archives face à la numérisation. Expériences et malentendus »
    Franziska HEIMBURGER et Émilien RUIZ, « Faire de l’histoire à l’ère numérique : retours d’expériences »
    Internet : infrastructures et communication
    Jean-Luc PINOL, « Une infrastructure pour les SHS : le TGE Adonis »
    Pierre MOUNIER, « Ouvrir l’atelier de l’historien. Médias sociaux et carnets de recherche en ligne »
    Le numérique au service de l’analyse spatiale
    Jean-Luc PINOL, « Les systèmes d’information géographique et la pratique de l’histoire« 

    Outils informatiques pour les historiens – 3e édition, LA SUITE !

    Cette année, notre formation aux outils informatiques pour les historiens d’octobre 2011 (voir ici) se prolonge en février-mars 2012. La formation aura lieu à l’EHESS, salle Lombard, au 96 boulevard Raspail 75006.
    Destinée en priorité aux étudiants en M1 de la mention Histoire, elle sera ouverte à tous, sans inscription mais dans la limite des places disponibles. En voici le programme :

    Cours et ateliers :

    • Écrire et mettre en forme son mémoire (mercredi 29 février 2012) 
    Il existe plusieurs outils d’écriture qui permettent de rédiger et mettre en forme efficacement un mémoire universitaire. L’essentiel du module portera sur le traitement de texte, mais d’autres outils seront brièvement présentés.
    Cours, 09h45–11h45 : présentation générale du processus d’écriture et de l’utilisation d’un traitement de texte. Atelier, 12h45–14h45 : application pratique sur les ordinateurs des participants.

    • Compter, créer des graphiques et saisir des sources (jeudi 1ermars 2012) 
    Si le quantitatif n’est plus à la mode, les possibilités sont telles aujourd’hui que tout apprenti historien se doit de connaître au moins l’existence de quelques techniques très utiles.
    Cours, 10h00–12h00 : présentation générale des fonctionnalités d’un tableur pour saisir des données, faires des calculs simples et réaliser des graphiques. Atelier, 13h30-15h30 : application pratique sur les ordinateurs des participants.

    • Gérer et exploiter ses données bibliographiques (vendredi 2 mars 2012)
    Des outils puissants permettent désormais de mieux gérer les références et notes bibliographiques. C’est tout particulièrement le cas de Zotero, qui fera l’objet des enseignements de la troisième journée.
    Cours, 10h00–12h00 : présentation générale des normes de citation des références bibliographiques et des fonctionnalités de Zotero. Atelier, 13h30-15h30 : application pratique sur les ordinateurs des participants.
    Conférences :  
    Les outils numériques transforment en profondeur les pratiques de recherche et d’écriture en histoire. À la fin de chaque journée, un historien ou une historienne reviendra sur ses propres usages de ces nouveaux instruments.
    • « Utiliser des outils de cartographie en histoire » par Nicolas Verdier(CNRS-Géographie-cités/EHGo). Mercredi 29 février 2012, 15h00-17h00 – Voir sa page sur Academia.edu
    • « Évolution d’un parcours d’écriture » par Martine Sonnet (CNRS-IHMC). Jeudi 1er mars 2012, 16h00-18h00 – Voir son site personnel ; suivre sur Twitter.
    • « L’apport des outils numériques aux recherches en histoire visuelle » par André Gunthert (EHESS-Lhivic). Vendredi 2 mars 2012, 16h00-18h00 – Voir son site personnel ; suivre sur Twitter.

    Le Zotero nouveau est là !

    La toute dernière version de Zotero, la 3.0, vient de sortir et c’est pour nous l’occasion de présenter très brièvement les principaux changements :

    1. Stand-alone

     Zotero est maintenant également disponible comme application autonome sous Windows, Mac et Linux, indépendante du navigateur Firefox. Cela permet de l’utiliser avec d’autres navigateurs, pour l’instant Chrome/Chromium et Safari à l’aide de « connecteurs » qu’il faut installer à part. Après six mois de test, je peux pour ma part dire que je préfère travailler sur la version stand-alone avec Chromium sur mon netbook peu puissant sauf dans des situations où je dois saisir beaucoup de références, par exemple à partir d’une bibliographie imprimée, et qu’il est donc pratique d’avoir Zotero ouvert dans la moitié basse de la fenêtre de Firefox pour vérifier tout de suite si les informations sont complètes. Sachez que de toute façon, il est possible de travailler sur la même base de références avec les deux versions, de façon interchangeable et en fonction des contextes de travail.

    2. Évolution du champ recherche

    Vous pouvez maintenant choisir parmi trois modes de recherche dans le champ de recherche « standard » en haut à droite de Zotero.
    Ceux qui comme moi commencent à avoir beaucoup de références dans leur bibliothèque personnelle dans Zotero l’avaient remarqué : la recherche « simple » à partir du champ de recherche de l’interface pouvait être très lente. Avec la version 3.0, vous avez la possibilité de choisir entre trois modes de recherche :

    • Titre, auteur, année – ne cherche que dans les champs indiqué, ce qui est très pratique quand vous avez une idée assez précise du document que vous voulez retrouver
    • Tous les champs et les marqueurs – prend en compte tous les champs de renseignement bibliographique dans la colonne de droite ainsi que les marqueurs (mais par exemple pas les notes attachées aux éléments bibliographiques)
    • Partout – l’ancienne recherche de base, cherche dans tous les renseignements bibliographiques, les notes et les pdfs si vous avez activé l’indexation des pdfs dans les options

    3. Fusionner les doublons

    On l’attendait impatiemment depuis longtemps : la fonction de dédoublonnage est enfin arrivée. Vous devriez voir apparaître une collection de doublons présumés dans votre bibliothèque personnelle (si vous ne la voyez pas, vous pouvez la faire apparaître avec un clic droit sur « Ma bibliothèque », en cochant l’option doublons).
    Cette collection vous présente par paires (voir plus) les items bibliographiques dont le logiciel pense que ce sont des doublons. Ce n’est pas encore parfait (j’ai eu plusieurs faux-positifs), mais c’est déjà d’une aide précieuse.
    Pour opérer le dédoublonnage, vous cliquez sur un des items, ce qui fait apparaître dans la colonne de droite l’interface ci-dessous. Vous pouvez basculer entre les deux items en cliquant sur les dates de création et voir apparaître en dessous les caractéristiques de chaque élément. L’icône de fusionnage à droite d’une information indique une divergence et vous permet de choisir l’un ou l’autre.
    Une fois le choix des informations à retenir pour la version fusionnée opéré, il suffit de cliquer en haut sur « fusionner ces deux items ». Cette fusion permet de reprendre de vieux documents de traitement de texte où vous auriez cité l’un ou l’autre des éléments sans perdre le lien avec la bibliothèque actuelle de Zotero.



    4. De grands progrès concernant la citation dans un traitement de texte

    Plusieurs choses ont changé quand on utilise Zotero pour écrire en citant dans un traitement de texte (que ce soit Microsoft Office ou Open Office/Libre Office). La première est la possibilité de stocker les références directement dans le document, ce qui permet de travailler facilement à plusieurs sur un même document. Avant il fallait pour cela passer par une bibliographie partagée de groupe et faire très attention à ne pas citer des documents hors collection partagée – cela est maintenant bien plus simple.
    L’interface pour citer dans un traitement de texte a ensuite été complètement revu. Comme vous le voyez ci-dessous, vous tombez directement sur un champ de recherche où vous pouvez commencer à taper un nom pour faire afficher tous les éléments de vos bibliothèques correspondants. Cela est vraiment très ergonomique, permettant de citer sans avoir à lever les mains du clavier. Sachez, pour les inconditionnels de l’ancienne interface (pratique, par exemple, quand vous connaissez la collection où vous avez rangé le document à citer, mais ni le nom de l’auteur, ni le titre), que vous pouvez cliquer sur le « Z » rouge à gauche du champ de saisie pour la retrouver.
    Un clic sur la référence sélectionnée à l’aide du choix déroulant vous permet d’accéder aux champs habituels pour indiquer éventuellement du texte pour venir avant ou après la citation en elle-même.
    Il est toute fois possible de taper directement à la suite de la référence « p.12 » comme ci-contre. Cette indication sera automatiquement reconnue comme numéro de page et ajouté dans le format choisi à la citation une fois que l’on aura cliqué sur « entrée » pour confirmer que la citation est bien indiquée.
    Voici très brièvement les principales innovations – n’hésitez pas à nous faire part de vos expériences avec la nouvelle version dans les commentaires.

    Mieux chercher sur internet

    La Boîte à Outils des Historiens vous présente ses meilleurs vœux de recherches fructueuses et d’écriture productive pour  2012 ! Nous avons également un conseil de lecture à ajouter à vos lecteurs de flux RSS : un blog un peu particulier qui vous fait réfléchir sur la recherche sur internet, qui peut vous donner des astuces pour mieux chercher et le tout souvent de façon assez ludique.Dans le cadre de son carnet SearchReSearch Daniel M. Russell, « senior research scientist » chez Google  – qui se décrit lui-même comme « anthropologue de la recherche » – fait alterner des billets sous forme de jeu de piste sur internet avec des présentations de fonctionalités avancées de la recherche en utilisant google ainsi que des réflexions plus larges concernant la recherche sur internet. Quelques exemples :

    1. Météo après le tremblement de terre de San Francisco (1906)
    L’auteur du blog s’interrogeait sur les conditions météorologiques suite au tremblement de terre de San Francisco. Plus précisément, il voulait savoir comment les réalités atmosphériques avaient avoir un impact sur l’expérience des survivants, pour la plupart sans abri suite au désastre. Voici le type de question qui pourrait en effet intéresser un historien – et pour laquelle notre premier réflexe ne serait peut-être pas une recherche sur internet, mais plutôt une visite des archives.
    Les billets de Daniel Russell font toujours l’objet de commentaires où des utilisateurs détaillent la réponse, leur stratégie pour l’obtenir et une estimation du temps nécessaire pour trouver le résultat. C’est toujours une lecture intéressante, particulièrement parce que l’on se rend aisément compte de la multitude d’approches possibles pour obtenir un seul résultat :

    Quelque temps après le billet qui lance la recherche sous forme de jeu de piste, l’auteur du blog revient sur la ou les réponses possibles, en commentant les différentes stratégies détaillées par les lecteurs. Dans le cas du tremblement de terre à San Francisco, nous apprenons donc qu’il est en effet possible de déterminer assez précisément les conditions météorologiques auxquelles étaient exposées les survivants :

    Dans ses commentaires sur les stratégies possibles pour obtenir le résultat figurent un certain nombre qui ne relèvent pas vraiment de la surprise pour nous historiens. Que des ouvrages d’histoire (qui peuvent se trouver sur google books pour certains) soient une bonne source d’informations nous paraît assez évident, mais leur accessibilité à travers internet l’est peut-être moins.

    2. Utiliser la nouvelle option « verbatim »
    On a pu lire ici ou des billets concernant la disparition de l’opérateur « + » du fonctionnement des recherches sur google. Peu de commentaire par contre ont surgi suite à l’apparition, certes un peu cachée, d’une autre option de recherche, le mode « verbatim ». Daniel Russell détaille son fonctionnement et illustre avec des exemples très pertinents comment utiliser ce mode très utile quand vous savez très précisément quel mot ou quel orthographe il vous faut et que les propositions de la recherche normale sous google ne vous aident absolument pas :

    3. Peaufiner sa stratégie de recherche
    Daniel Russell intervient dans beaucoup de cadres pour former à la recherche en utilisant google et il donne souvent des retours sur cette pratique. On peut ainsi lire une réflexion passionnante sur la recherche des bons mots clés pour trouver ce que l’on cherche, un rappel indispensable sur les possibilités de chercher à l’intérieur d’une page donnée en utilisant « contrôle + f » ainsi que des pistes concernant des recherches pour lesquelles il peut être difficile de trouver les réponses souhaitées.

    Connaissiez-vous ce blog ? Vous y avez peut-être déniché un autre conseil qui a pu vous être utile ? N’hésitez pas à ajouter un commentaire.

    Les « digital natives » ne naissent pas chercheurs… | La boîte à outils des historiens dans Archimag !

    Sollicités début novembre par Guillaume Nuttin, nous avons rédigé une petite tribune pour Archimag (magazine spécialisé pour les professionnels de l’information-documentation) qui vient de paraître dans le n°250. Vous pouvez télécharger gratuitement ce numéro au format .pdf  Voici le texte original) de la tribune, paru (dans une version légèrement modifiée) dans le magazine :

    Les « digital natives » ne naissent pas chercheurs… formons-les !
    Depuis une dizaine d’années, ce qu’il est convenu d’appeler le passage à l’ « ère numérique » a entraîné des transformations profondes des pratiques de recherche en sciences humaines et sociales. Dans notre discipline, des recherches documentaires préliminaires à l’écriture de l’histoire en passant par l’exploitation des sources, le recours aux outils informatiques et aux ressources numériques est désormais incontournable.
    Dans le cadre d’un article à paraître dans la Revued’histoire moderne et contemporaine, nous avons tenté de proposer une typologie des trois principales transformations qui ont affecté la discipline historique :
    • De nouvelles pratiques documentaires entraînent une accélération de certaines étapes de la recherche, une accessibilité accrue à la documentation, une massification des corpus exploitables et une automatisation de certaines pratiques.
    • Des modes de diffusion de la recherche inédits apparaissent. Des carnets de recherches en ligne aux archives, on assiste à une multiplication des supports de publication des contenus scientifiques.
    • De nouvelles formes d’échanges scientifiques et pédagogiques se développent grâce à la naissance de nombreux outils facilitant l’entraide, le travail collaboratif et les démarches collectives, de l’écriture à la constitution de bibliographies en passant par la transcription de sources.
    Une véritable prise de conscience est nécessaire. Les apprentis historiens de ladite « génération Y » s’adaptent beaucoup plus facilement que leurs prédécesseurs à l’environnement numérique qui nous entoure, mais ils n’ont pas moins besoin d’être formés à des outils spécifiques. À défaut, deux risques menacent : celui d’un abandon pur et simple d’outils pourtant désormais essentiels à toute pratique de recherche ; celui d’un usage inapproprié de certains instruments, ou de la mobilisation de dispositifs inadaptés. Dans tous les cas, ce sont les résultats scientifiques qui pourraient être affectés par de mauvaises pratiques, nées de l’absence de formation adéquate.
    L’élaboration d’un socle commun de compétences informatiques à tous les historiens, composé d’outils et ressources que tous devront savoir maîtriser à l’issue d’un Master, voire d’une première année de doctorat, nous semble constituer le principal défi à relever dans les années à venir. Nous voyons trois pôles principaux :
    • Recherche documentaire : utilisation des bibliothèques numériques et archives ouvertes ; catalogues, méta-catalogues et portails de ressources ; bases de données de revues).

    • Gestion et exploitation des données : maîtrise d’outils de gestion de bibliographie et de sources (tels que Zotero) du tableur comme outil de saisie et de traitement de données, de réalisation de calculs et de graphiques.

    • Présentation et diffusion de la recherche : usage dutraitement de texte et autres outils d’écriture ainsi que de logiciels de présentation ; initiation au Blogging scientifique.
    Dans l’esprit qui anime les formations que nous organisons à l’EHESS depuis fin 2009, ce que nous proposons à travers l’idée de « socle commun », ce n’est pas de fabriquer des experts en informatique, mais de sensibiliser les historiens aux outils qui sont à leur disposition ; de participer à la construction d’une sorte de culture générale commune aux historiens – et plus globalement aux sciences humaines et sociales.

    Il est temps de faire en sorte que les conditions soient enfin réunies pour que les historiens ne restent pas en marge des mutations profondes qui affectent leur métier.

    n. b. : Petites erreurs de bio… je ne suis (malheureusement) pas (encore) docteur… et nous sommes tous les deux enseignants à l’EHESS cette année, Franziska est ATER et moi chargé de cours.

    Petites astuces Zotero : mise en forme dans les titres

    Je reprends la série des petites astuces autour de Zotero avec une notice concernant la mise en forme des titres. En effet, il peut arriver qu’on ait besoin d’un élément de mise en forme dans le titre d’un ouvrage. Cela concerne principalement :

    • les exposants, le plus souvent pour les indications de siècle
    • les italiques, si un titre contient une référence à un autre ouvrage
    Dans l’interface de saisie il n’y a pour l’instant pas de possibilité pour ajouter de tels éléments de mise en forme (c’est prévu, mais sans estimation d’échéance), mais en attendant une solution a été trouvée qui permet d’obtenir des bibliographies et des citations conformes aux attentes.
    Comme c’est expliqué dans la documentation sur le site de Zotero, vous pouvez taper des petits bouts de code directement dans le champ de titre. Ces balises seront interprétés au moment de la citation ou de la création d’une bibliographie. Voici l’ensemble des possibilités :

    <i> et </i> pour les italiques
    <b> et </b> pour le gras
    <sup> et </sup> pour les exposants
    <sc> et </sc> pour les petites capitales

    Un exemple :

    Prenons un titre dans lequel il serait souhaitable de pouvoir indiquer un exposant au siècle :
    En rentrant tout simplement les balises <sup> et </sup> autour de la lettre, on donne au logiciel les indications nécessaires :
    Au moment de créer une bibliographie, on peut s’apercevoir que l’exposant a bien été ajouté :

    Vu sur… le site de Baptiste Coulmont : cartographie avec R

    Baptiste Coulmont est sociologue et maître de conférences à l’université Paris 8 (les lecteurs les plus assidus se souviendront qu’il a déjà été cité sur ce blog, à propos des wikis auditions).
    Je découvre, grâce à un des derniers billets de son blog (Ah… 36 000 communes feront toujours la différence), qu’il a réalisé un tutoriel relatif à la réalisation de cartes avec R (dont il a aussi déjà été brièvement question ici). Vous pouvez en consulter le pdf à l’adresse suivante :

    .
    Pour voir ce que cela pourrait vous permettre de faire, je vous invite à consulter les billets de la catégorie cartographie sur son blog.
    Sur la cartographie pour les historiens, vous trouverez aussi de la documentation intéressante sur le site du PIREH (Pôle Informatique de Recherche et d’Enseignement en Histoire de l’université Paris 1), qui héberge un wiki sur la question : http://pireh-dev.univ-paris1.fr/wikiCarto/doku.php
    Si vous utilisez R pour faire des cartes dans le cadre d’une recherche historique, n’hésitez pas à partager retours et conseils en commentaires !
    …Quant à moi, je l’ajoute à la longue liste (aux côtés de LaTeX et autres joyeusetés…) des choses à apprendre une fois la thèse écrite 🙂 !

    « Autour de l’Histoire » se penche sur les relations entre histoire et informatique lundi 5 décembre 2012

    .
    Autour de l’Histoire est une émission diffusée chaque deuxième lundi du mois sur Radio Campus Clermont (93.3) de 17h à 18h. Animée par William Brou (co-fondateur de l’émission avec Amaury Rapaly) elle a pour principal objectif de proposer une « vulgarisation de la recherche historique en dehors des murs de l’Université Blaise Pascal (Clermont II) » (voir ici pour plus de détails).
    La prochaine émission, lundi 05 décembre 2011, sera en partie consacrée aux rapports entre histoire et informatique. Vous pourrez écouter l’émission en direct ici, ou en podcast par là (et y entendre, notamment, mes réponses à quelques questions de Wiliam Brou).
    D’ici là, vous pouvez consulter le blog de l’émission et vous abonner à son compte twitter : @Autour_Histoire

    Ajout du 06-12 : le podcast de l’émission est disponible (source : http://autourhistoire.wordpress.com/2011/12/06/et-un-podcast-pour-la-3/)